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11 février 2017 6 11 /02 /février /2017 13:27


Réalisateur : James Wan
 

Distribution : Patrick Wilson, Vera Farmiga, Lily Taylor ...
 

Durée : 112 min
 

Sous le titre français, les dossiers Warren, The conjuring raconte l'histoire vraie d'un célèbre couple américain qui a consacré sa vie à traquer les esprits, mauvais pour la plupart, et à délivrer de leurs pénibles fardeaux nombre de familles nécessitant des exorcismes en urgence. Ils se confrontent ici à l'histoire, semble-t-il, la plus terrifiante de leurs vies ...
 

La grande qualité du film est d'être capable de nous effrayer sans user de procédés ou d'effets visant plus à nous faire sursauter qu'à nous inquiéter, comme le faisait le surfait The Others. Il y en a également, bien sûr, mais l'histoire de la famille contribue largement à notre angoisse  et suffit à nous glacer le sang. 
Loin de l'overlook hôtel de Shining, cette maison devient pourtant un endroit oppressant, inquiétant, mais aussi le jouissif théâtre de l'horreur à laquelle nous assistons. 

C'est épatant d'imaginer que ce couple a réellement existé à travers ce genre de pratiques.
Jamais vraiment prévisible, c'est la première moitié du film qui est la plus convaincante jusqu'à l'entrée en scène des chasseurs d'esprits, qui, tels des ghostbusters, avec l'humour en moins, vont installer leur appareils photos et autres gadgets dans l'espoir de débusquer quelque esprit malfaisant et malodorant.

A partir de ce moment le film perd en mystère mais conserve une tension dramatique qui explose lorsque l'esprit sus-mentionné se fâche. 
On retrouve quelques procédés et effets de l'exorciste mais avec une meilleure technologie tout de même et le grotesque en moins.

Patrick Wilson ne dérange pas, bien qu'il ait le charisme d'une balançoire.
Vera Farmiga est plus intéressante dans le rôle de la médium, ainsi que Lily Taylor qui semble réellement en proie aux angoisses et joue bien la femme possédée par le mauvais esprit.

Le film reste terriblement marqué par l'idéologie américaine, la glorification de la famille et la croix comme arme et bouclier pour se débarrasser du mal.

Mais a
u final on ne s'ennuie pas du tout, l'action est prenante et l'envie de retourner se faire peur réelle, sachant qu'il ne faut pas exiger plus de ce genre de divertissement.
 

note : 3/5

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4 février 2017 6 04 /02 /février /2017 12:49

 

Réalisateur : Edgar Wright
 

Distribution : Simon Pegg, Nick Frost, Bill Nighy, Kate Ashfield ...
 

Durée : 99 min
 

La vie de Shaun dans une banlieue de Londres. Entre son colocataire no life avec qui il passe sa vie et sa copine qui attend de lui autre chose, il ne sait trancher jusqu'à ce qu'un étrange virus ne vienne bouleverser la vie de cette petite bourgade...
 

Shaun of the dead est LA référence du film parodique de zombie.
Une comédie anglaise, aux multiples références geek ou cinématographiques, totalement réussie.
Le film se veut avant tout un hommage à Down of the dead de George Romero et en respecte tous les codes du genre. Et c'est bien là sa force car il est à la fois drôle mais aussi prenant comme film d'horreur même si tout est prévisible puisque l'on connait la musique ...
Edgar Wright installe d'ailleurs ainsi une connivence et une complicité avec le spectateur qui suscitent une certaine jouissance.

Mais la grande force du film est de laisser débarquer les zombies dans le contexte social de protagonistes au quotidien morne, qui finissent leurs journées au pub du coin : le Winchester.
L'humour anglais est plus que jamais grinçant, servi par des acteurs magnifiques et si naturels dans leurs rôles.
Simon Pegg n'a jamais été aussi efficace et drôle que dans sa complicité avec Nick Frost. 
Les idées et trouvailles ne sont pas d'une grande originalité, mais fonctionnent si bien qu'il ne faut absolument rien d'autre, d'autant que les running gags permettent de garder le fil sans que le film ne devienne une successions de sketchs. Peu de temps mort dans cette histoire qui alterne gags et scènes plus dynamiques.

Shaun of the dead s'inscrit à une époque ou les mort-vivants envahissent les écrans, mais vient insuffler un petit d'air frais et surtout de l'humour qui semble seoir si bien aux zombies sans pour autant tomber dans l'excès ou la série Z comme black sheep (moutons zombies) ou dead snow (nazis zombies).

Aujourd'hui, alors que The Walking dead écrase le genre de sa suprématie et de ses moyens, il est bon de revoir ce film hilarant qui ne se prend pas au sérieux un instant.
Et même s'il s'adresse en priorités aux passionnés du genre, un peu obsessionnels, il n'est pas difficile de le regarder aussi comme un grand classique accessible à tous.

 

Note : 4,5/5

 

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21 janvier 2017 6 21 /01 /janvier /2017 07:37

 

Réalisateur : Brian de Palma
 

Distribution : Kirk Douglas, John Cassavetes, Carrie Snodgress, Amy Irving
 

Durée : 118 min

 

Peter et Childress, vieux complices de toujours, sont au moyen-orient avec Robin, le fils de Peter, qui possède un don bien particulier.
Mais un événement dramatique vient changer le cours des choses. Peter se retrouve en cavale traqué par Childress qui séquestre Robin ...
Parallèlement, une jeune femme, Gillian, découvre qu'elle possède des pouvoirs similaires et tente de rencontrer Robin.

 

Un film réunissant Kirk Douglas et John Cassavetes est tout aussi attirant que suspect. Cette rencontre est inattendue tant ces deux mythes du cinéma américain sont totalement à l'opposé dans leurs carrières. Le premier, icône du cinéma hollywoodien vieillissant, reste fidèle à ce qu'il a toujours incarné, tandis que le second, qui a passé sa vie à tourner le dos à l'industrie du cinéma pour trouver son autonomie, construit à ce moment une oeuvre puissante et indépendante faisant fi des cadres classiques hollywoodiens.

Il fallait que Brian de Palma les réunisse. Ce réalisateur, issu du nouvel hollywood (incarné par les Spielberg, Georges Lucas, Scorcese, etc...), n'a que rarement brillé par sa production aux succès mitigés. Pourtant il réalise en 1976 un film d'horreur, Carrie, certes kitsch, mais efficace avec un scène finale d'anthologie.

Alors on peut se demander si le succès de Carrie le stimule pour réaliser dans la foulée un autre film d'horreur et raconter cette histoire similaire de personnages persécutés, comme l'était Carrie, qui font saigner du nez les autres lorsqu'ils sont poussés à bout ...

Le scénario ne présente aucune crédibilité et devient prétexte à la virtuosité connue du réalisateur faisant virevolter les caméras lors de plans séquences ou travelling suivant, par exemple, Gillian qui court la bouche déformée et les bras levés pour signifier qu'elle a peur, très peur.
C'est à peu près la seule expression dont nous gratifie l'actrice Amy Irving pendant près de deux heures.

The fury est un film boursouflé, aux effets allant du ridicule au médiocre. Des scènes de ralentis à n'en plus finir, des gros plans sur les visages et les fronts des protagonistes en émoi, qui sont censés nous saisir. Sauf que dès le départ c'est l'ennui qui saisit tant l'histoire ne semble avoir aucune direction, pas plus que les acteurs.
La psychologie des personnages laisse la place aux clichés, aux descriptions voire aux mimes.

 

Kirk Douglas est figé dans sa caricature d'acteur dont le charisme seul devrait suffire, comme dans 20.000 lieues sous les mer ou l'excellent Man without a star mais sa spontanéité  est ici totalement absente.
Cassavetes, quant à lui, cabotine. Alors qu'il vient de réaliser des chefs-d'oeuvre absolus tels que meurtre d'un bookmaker chinois ou opening night, il semble ne pas savoir ce qu'il fabrique dans ce rôle de méchant qui ne lui sied guère et le paralyse.

Ce pénible film finit par devenir
 comique tant il abuse de procédés et trucages fait de ketchup et de zooms brutaux.

Digne d'une sombre série Z sans la moindre once d'humour.

Un sacré nanar !

note : 0,5/5

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 09:21

morse

 

Titre original international : Let the Right one in

Réalisateur : Tomas Alfredson

Distribution : Kåre Hedebrant, Lina Leandersson

Durée : 1h55 

La rencontre entre un enfant solitaire, bouc émissaire de ses camarades, avec une jeune fille qui se révèle toute aussi marginale que lui ...

Le cinéma nordique est certainement l'un des plus inventifs et originaux actuellement, qu'il soit danois, islandais, norvégien ou suédois et quelques soient les genres qu'il propose : drames avec les films de Susanne Bier et l'exceptionnel Madds Mikelsen Open Hearts (2002) ou After the wedding (2006), les thrillers comme la fantastique trilogie Pusher, les comédies grinçantes comme Adam's Apple (2005) et autre Green Butchers (2003) ou des films inclassables comme Norway of Life (2006).

La grande qualité de ce nouveau cinéma est qu'il s'agit toujours de films d'auteurs qui arrivent à exister désormais sans la charte du Dogme ou l'affreux manipulateur Lars Von Trier.

Avec Morse, inspiré d'un roman à succés, Tomas Alfredson tape fort puisqu'il fait cohabiter une histoire d'amour avec un film d'horreur et plus spécificiquement film de vampire, genre en vogue aujourd'hui comme en témoigne l'engouement pour Twilight...

Mais on est loin du clip sucré destiné aux adolescentes en mal d'émotions.

Morse est un film profond, sensible et inquiétant qui aborde une tapée de thèmes en moins de 2 heures ce que ne pourra jamais faire le bonbon anglo-saxon en 4 films. D'autant qu'ici aucune mièvrerie ou sensiblerie : tout est en retenue. C'est certainement le film d'horreur le plus tendre que j'ai pu voir.

La réalisation est assez lente et ne privilégie aucunement l'horreur ou l'aspect sanglant que pourraient attendre les adeptes du genre. Et pourtant à cet égard il n'est jamais frustrant car il compense largement l'ostentatoire avec une atmosphère glaciale (nordique!) inquiétante servie par un casting excellent : 2 enfants non professionnels qui donnent une épaisseur épatante à cette histoire.

D'abord Oskar joué par un garçon blond à la beauté diaphane et troublante. Une grâce presque féminine contrastant avec la présence sauvage de la fille, Eli, qui joue le vampire avec un regard inquiétant et en même temps touchant. 

La difficulté pour le scénariste, qui n'est autre que l'écrivain du roman original, a été de faire des choix sans que l'histoire ne se trouve amputée par trop d'ellipses. Mais finalement comme dans le livre, c'est l'histoire d'amour entre 2 âmes solitaires qui prime sur le côté fantastique. Et c'est certainement là la plus grande réussite du film, encore une fois grâce aux performances des enfants, mais aussi à la pudeur, la pureté de cette relation impossible, et le trouble que peut engendrer ces 2 corps infantiles qui se rencontrent comme ceux de 2 adultes.

Pourtant si l'aspect film d'horreur est très épuré et sobre, à l'image des effets spéciaux, cela n'en est pas moins saisissant avec quelques scènes terribles comme le final jouissif... Les rencontres nocturnes de ces 2 enfants sont servies par une photographie lêchée, des plans magnifiques avec un jeu sur les reflets comme pour mettre ces 2 êtres en miroir l'un de l'autre. Chaque plan est un plaisir visuel et vient trancher avec l'image habituelle du film de vampire noir ou gore. 

Mais Morse ne délaisse à aucun moment ou ne trahit jamais la mythologie du vampire comme le fait l'inepte Twilight avec ses vampires végétariens, bio, qui se baladent à poil en se dorant la pillule au soleil (tout fout le camp...)

Bref, en conclusion un film sublime qui ravira tout cinéphile au-delà du contenu qui peut effrayer les âmes sensibles. Ne pas hésiter !

Note : 5/5



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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 18:01
triangle



Réalisateur : Christopher Smith

Distribution : Melissa George

Durée : 1h39

Jess est invitée par un ami pour une virée en bateau. Elle doit laisser son enfant autiste on ne sait où, ressentant ainsi tout le poids de sa culpabilité. Une tempête balaye le bateau amenant nos aventuriers à tomber sur un vieux paquebot abandonné et à entrer dans la quatrième dimension...

Le synopsis du film pourrait en fait tenir dans son procédé. Un cercle vicieux cinématographique où le réalisateur joue avec les nerfs du spectateur. Chronologie tordue et manipulation temporelle sont au programme de ce film malsain.

Triangle est l'exemple même de la fausse bonne idée car tout repose sur un scénario délirant ainsi qu'un studt final. Le problème est qu'on ne comprend rien, et qu'on finit rapidement par décrocher. Le réalisateur joue avec notre cerveau face à ces scènes récurrentes qui se mordent la queue en laissant planer les invraisemblances chronologiques.
Principe de la poule ou de l'oeuf...

L'atmosphère est malsaine, certes, mais assez lisse et trop esthétique.
Melissa George pourtant dense et épatante dans la série In Treatment, devient insipide en pauvre victime submergée.

Seul le désespoir d'une situation sans possibilité, et l'impasse de ces répétitions morbides pourraient donner un intérêt au film.
Il aurait fallu donner plus d'éléments au spectateur ou alors ne pas tout reposer sur l'astuce scénaristique. Au moins chez Lynch on ne comprend rien mais on s'en fout.

Tout ceci vous paraît confus ? Et bien c'est Triangle...

Je préfère largement un film comme Memento (2000) qui nous manipule autant mais où tout s'éclaire à la fin.

Un film qui tombe donc à l'eau ...

Note : 1,5/5

 
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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 21:16
hell



Réalisateur : Sam Raimi

Distribution : Alison Lohman

Durée : 1h39

Christine est employée de banque, chargée d'accorder des crédits hypothécaires. Seulement voilà, ambitieuse qu'elle est de monter en grade, lorsque madame Ganush débarque pour supplier de ne pas saisir sa maison, elle met sa compassion au placard et la renvoie à ses foyers. Le problème est que ce n'est pas mamie Nova et que la vieille lui jette une malédiction dont elle nous dira des nouvelles...

Retour au cinéma d'horreur pour Sam Raimi, après sa série Spiderman (d'ailleurs très réussie). Rappelons que la trilogie Evil Dead est aujourd'hui considérée comme un classique, un must du genre par les fans. Le mélange humour, horreur a fait la marque de fabrique de Raimi qui ne déroge pas ici à la règle.

La seule différence est qu'il s'est fait la main au niveau des effets spéciaux et qu'on est loin des effets de pâte à modeler ou de ketchup de l'insipide Evil Dead (je vais encore me faire lyncher, tant pis).
1h30 de délectation à suivre cette pauvre fille pourtant jolie comme un coeur, qu'elle a sur la main, se faire martyriser par le démon qui souhaite l'emmener chez lui. Course contre la montre pour tenter d'inverser l'inéluctable. 

Le film est une réussite totale car, et c'est rare, il est sobre, d'une grande simplicité aussi bien dans le scénario que dans l'usage des effets spéciaux utilisés parcimonieusement.
C'est en quelque sorte ici un film tout public, car au delà de la terreur et du cauchemar de Christine, aucune scène insupportable ou de gore, hermétique aux profanes.
De la même façon l'humour est subtil, jamais lourd, toujours cruel.
Du comique de situations, parfois répétitives comme le fait de se faire arracher les cheveux sans arrêt ou de se retrouver avec la gueule de la vioque sous le nez. C'est de la répétition que nait le rire.

Jamais le démon n'est directement visible. Seule l'ombre de son courroux plâne sur la pauvre fille qui en arrive à des extrémités peu avouables.

La vieille est terrifiante, avec quelques scènes d'anthologie comme celle de la voiture ou du cimetière.
L'actrice principale, sans être une étoile, colle parfaitement au personnage et rend l'horreur d'autant plus délicieuse.
Film rafraîchissant dans lequel Raimi ne nous lâche pas et nous mène jusqu'en enfer.

Note : 4,5/5
 
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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 11:27
zombie



Réalisation : Ruben Fleischer

Distribution : Woody Harrelson, Jesse Eisenberg 

Durée : 1h28 

La fin du monde envahi de petits zombies. 

Je ne suis pas un adepte du genre, car dans le cinéma d'horreur il faut bien dire que la zombimania a été surexploitée, redondante et souvent sans intérêt ou nouveauté.
Certains films sont incontournables ne serait ce que pour comprendre les origines du genre : je pense à La nuit des mort-vivants (1968) de Romero, ou Dawn of the dead (1978) du même réalisateur, ou encore la série des Evil dead de Sam Raimi pour maîtriser les subtilités du genre et comprendre que c'est un défi à chaque fois de vouloir remettre le couvert.
Personnellement je ne suis convaincu par aucun de ces films.

La réalisateur, Ruben Fleischer, n'étant pas plus inconditionnel, il s'est fait un point d'honneur à ingérer toute la culture zombinesque afin de réaliser un film qui ressemble plus à un patchwork de tout ce qui a été fait, qu'un nouveau regard. La digestion a été peut être trop rapide, et dans sa déférence au genre, il n'a pu amener de réelle fantaisie.
On peut par ailleurs constater une nouvelle passion pour le cinéma de genre : les zombies et les vampires, sorte de nouvelle culture teenage.

Alors certains ont réussi à se démarquer avec des films décallés, réellement drôles comme le meilleurs d'entre eux : Shaun of the dead (2004) ou à l'inverse trés sombre et pertinent par rapport à son regard sur la société, l'excellente mini-série Dead Set (2008).
Le planet terror (2007) de Tarantino montre également ce qu'on peut faire quand on maîtrise son sujet et qu'on a la culture et le recul nécessaires.

Bref.
Zombieland se veut être le film cool, bourré d'effets et de fausses bonnes idées.
La plupart d'entre elles n'aboutissent pas ou finissent finalement par lasser comme vouloir énoncer les régles de survies de base avec un petit indicateur à l'écran.
Les zombies finalement sont peu présents et l'histoire tourne rapidement autour d'un mélo entre un jeune geek, puceau, qui tombe amoureux de la bombe qui lui ouvre son coeur.
La fin du monde se fait plaisante pour cet ado qui devient héros, et la grosse brute aux allures de Crocodile Dundee, jouée par Woody Harrelson (seul à tirer son épingle du jeu car réellement burlesque et drôle) se révèle brute au coeur tendre.
On a l'impression d'avoir déjà vu tout ça 100 fois et le film devient dés lors très prévisible.
Il finit par ressembler à un jeu vidéo, un Shoot them up, où le suspens et l'action manquent cruellement de rythme et d'énergie.

Seul la scène d'un piano qui écrase un zombie et le moment où apparaît Bill Murray (réelle bonne idée) font rire, d'autant que ce dernier donne de la consistance et nous fait penser que le genre gagnerait avec de vrais grands acteurs.
Et puis l'humour made in USA, me laisse assez hermétique comme cette quête durant tout le film par crocodile Dundee d'un twinkie. Le film est vite ennuyeux et ne fait pas vraiment rire.

Au final une déception pour cette mascarade qui se voulait moderne et neuve.

Note : 2/5
 
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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 08:26







Réalisateur : Steven Sheil.

Distribution : Perry Benson, Dido Miles, Olga Fedori,
 Ainsley Howard, Toby Alexander.

Premier long-métrage du réalisateur, Mum and Dad est une réussite totale, pour les amateurs du genre évidemment, car il s'agit ici, enfin, d'un vrai film d'horreur qui ne lorgne pas du côté du thriller, malgré l'intrigue, comme nombre de ses contemporains, et ne verse jamais dans le drame ou la sensiblerie. Steven Sheil peut ainsi se concentrer complètement sur son sujet, et laisser libre cours à la folie de ses personnages et à tous les excès possibles et inimaginables.

C'est en quelque sorte l'histoire de la famille Adams qui aurait débarqué dans un film d'horreur. Ce film suggère d'ailleurs plus qu'il ne montre. Peu d'effets gores, en effet, l'effroi provenant des situations et surtout des personnages parfaitement incarnés par des acteurs qui s'en donnent à coeur joie.

On pense tout de suite à Massacre à la tronçonneuse (1974) qui évoquait ce genre de famille détraquée, vivant au fond de son trou et passant les années sans être inquiétée.
Le thème familial est d'ailleurs souvent porteur, car universel et surtout dérangeant ...

Mum and Dad cherchent ainsi à élargir leur famille de cinglés en séquestrant une jeune polonaise qui cherche son autonomie dans la vie ... Manque de chance pour elle, autonome et libre elle ne le sera plus, puisque c'est de jouet qu'elle servira à ses nouveaux parents et nouvelle famille ...

Ici aucune auto-censure du réalisateur : fantasmes pervers, torture, pornographie, inceste et autres joyeusetés du genre accompagnant cette famille de la banlieue anglaise, dont les liens indéfectibles, et certainement consainguins, les amènent à commettre ensemble le pire, dans l'amour et la joie si possible.
Si le film est soutenable c'est que l'humour prend vite le dessus sur l'effroi. En effet la satire sociale et macabre est ici à prendre au dixième degré, sans chercher au passage quelque message ou une quelconque morale.

La preuve en est des scènes excessives comme celle de Noël où chacun se fait une joie de montrer son amour aux autres, et nous de nous attacher un peu à cette famille de détraqués.

Par ailleurs le film est court, la mise en scène efficace, et la tension permanente jusqu'au dénouement final, fou et terrible comme le reste.

Note : 4/5

 


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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 21:34






Réalisateur Jaume Collet-Serra

Distribution Vera Farmiga, Peter Sarsgaard, Isabelle Fuhrman, CCH Pounder, etc ... 

Un couple de bourgeois friqués cherche à adopter pour se consoler d'avoir perdu leur bébé mort-né, et donner un peu de sens à leur morne existence. Ils vont être servis ...

Disons le d'emblée pour ceux qui sont pressés, Orphan est un film calamiteux, même pas la prétention d'être le bon nanar qu'on se voit un soir pour passer le temps ( je pense ici à Evil Dead (1981) qui fut le dernier film d'horreur en date que j'ai trouvé exécrable, mais que l'on pouvait encore prendre au 15ème degré et qui passe ainsi aujourd'hui  pour un film culte).
 
Orphan fait partie de cette catégorie de films d'horreur extrêmement sérieux, qui ne laissent rien au hasard tant chaque image semble soignée, léchée, esthétisante,  où le réalisateur nous prend en otage pour montrer ses talents : " tiens regarde comme je te filme le reflet dans la poignée de salle de bain, tiens je vais te faire peur avec le miroir même si tu as déjà vu ça 50 fois, je m'en fous, je me fais plaisir, c'est mon film. etc ..."
Dans la même lignée citons The Other (2001) ou encore El Orfanato (2007).

On se demande comment il est possible de nous ressortir les mêmes clichés, les mêmes effets à la The Other  visant à nous faire sursauter au moindre tournant, sauf que ça ne marche plus du tout.
Le problème est que sur le fond, l'idée d'un enfant angélique mais possédé qui se fait adopter par la famille parfaite était prévisible tant le thème de l'enfance dans le cinéma d'horreur a été surexploité.
On pense tout de suite à l'exorciste (1973) guère plus passionnant mais au moins répondant au même critère que Evil Dead.
Le réalisateur est jeune, il a certainement souhaité faire ses preuves en copiant ses modèles.

Le film est donc poussif, mièvre, ennuyeux, servi , en dehors de la morveuse, par des acteurs au charisme de lavabo (on jubile presque au mauvais sort qui les guette), la morale américaine dégoulinante sature rapidement et aucune imagination de mise en scène, à part filmer les poignées de porte ...
Le studt final n'amènera qu'un léger sursaut au film qui nous réveillera plus qu'autre chose.
Bref passez votre chemin. 
 
Note : 1/5

 
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