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21 janvier 2017 6 21 /01 /janvier /2017 07:37

 

Réalisateur : Brian de Palma
 

Distribution : Kirk Douglas, John Cassavetes, Carrie Snodgress, Amy Irving
 

Durée : 118 min

 

Peter et Childress, vieux complices de toujours, sont au moyen-orient avec Robin, le fils de Peter, qui possède un don bien particulier.
Mais un événement dramatique vient changer le cours des choses. Peter se retrouve en cavale traqué par Childress qui séquestre Robin ...
Parallèlement, une jeune femme, Gillian, découvre qu'elle possède des pouvoirs similaires et tente de rencontrer Robin.

 

Un film réunissant Kirk Douglas et John Cassavetes est tout aussi attirant que suspect. Cette rencontre est inattendue tant ces deux mythes du cinéma américain sont totalement à l'opposé dans leurs carrières. Le premier, icône du cinéma hollywoodien vieillissant, reste fidèle à ce qu'il a toujours incarné, tandis que le second, qui a passé sa vie à tourner le dos à l'industrie du cinéma pour trouver son autonomie, construit à ce moment une oeuvre puissante et indépendante faisant fi des cadres classiques hollywoodiens.

Il fallait que Brian de Palma les réunisse. Ce réalisateur, issu du nouvel hollywood (incarné par les Spielberg, Georges Lucas, Scorcese, etc...), n'a que rarement brillé par sa production aux succès mitigés. Pourtant il réalise en 1976 un film d'horreur, Carrie, certes kitsch, mais efficace avec un scène finale d'anthologie.

Alors on peut se demander si le succès de Carrie le stimule pour réaliser dans la foulée un autre film d'horreur et raconter cette histoire similaire de personnages persécutés, comme l'était Carrie, qui font saigner du nez les autres lorsqu'ils sont poussés à bout ...

Le scénario ne présente aucune crédibilité et devient prétexte à la virtuosité connue du réalisateur faisant virevolter les caméras lors de plans séquences ou travelling suivant, par exemple, Gillian qui court la bouche déformée et les bras levés pour signifier qu'elle a peur, très peur.
C'est à peu près la seule expression dont nous gratifie l'actrice Amy Irving pendant près de deux heures.

The fury est un film boursouflé, aux effets allant du ridicule au médiocre. Des scènes de ralentis à n'en plus finir, des gros plans sur les visages et les fronts des protagonistes en émoi, qui sont censés nous saisir. Sauf que dès le départ c'est l'ennui qui saisit tant l'histoire ne semble avoir aucune direction, pas plus que les acteurs.
La psychologie des personnages laisse la place aux clichés, aux descriptions voire aux mimes.

 

Kirk Douglas est figé dans sa caricature d'acteur dont le charisme seul devrait suffire, comme dans 20.000 lieues sous les mer ou l'excellent Man without a star mais sa spontanéité  est ici totalement absente.
Cassavetes, quant à lui, cabotine. Alors qu'il vient de réaliser des chefs-d'oeuvre absolus tels que meurtre d'un bookmaker chinois ou opening night, il semble ne pas savoir ce qu'il fabrique dans ce rôle de méchant qui ne lui sied guère et le paralyse.

Ce pénible film finit par devenir
 comique tant il abuse de procédés et trucages fait de ketchup et de zooms brutaux.

Digne d'une sombre série Z sans la moindre once d'humour.

Un sacré nanar !

note : 0,5/5

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