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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 18:53

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Réalisateur : Mike Newell

DistributionJake Gyllenhaal, Gemma Arterton, Ben Kingsley, Alfred Molina

Durée : 116 min

 

Dastan, recueilli alors qu'il était enfant par le roi de Perse, est accusé à tort d'être responsable de la mort de ce dernier. Il s'enfuit avec l'aide de Tamina, belle princesse et gardienne d'une étrange dague capable de remonter le temps et responsable de toutes les convoitises et menaces les plus terribles ...

Ce nouveau blockbuster revêt une saveur toute particulière pour les vidéogamers (dont je fais partie), puisqu'il met en scène à l'écran l'un des jeux les plus mythiques. Prince of persia, synonyme d'aventures, de cascades mais aussi de féérie et d'exotisme. Mike Newell se devait ainsi d'être à la hauteur vis à vis de ceux qui le scrutaient avec un certain scepticisme.

Le jeu a d'ailleurs été adapté fidèlement dans l'un de ses volets, Les sables du temps, qui marquait déjà une grosse claque aussi bien au niveau scénaristique que technique. On peut alors s'interroger sur l'intérêt d'adapter un jeu qui constituait déjà à sa sortie, en quelque sorte, un film interactif où les possibilités de contrôle du héros était hallucinantes.

C'est inévitablement le constat implacable qui s'impose : en dépit de moyens colossaux, du concours de Jordan Mechner, créateur du jeu, d'effets les plus spéciaux ou d'acteurs bankables, cette adaptation ne fonctionne pas ! Débauche d'effets numériques, ce qui marquait une prouesse dans le jeu, devient ici redondant, visible et artificiel. Certes on peut accorder à Newell la fidélité à l'histoire, à l'esprit d'un univers haut en couleur, mais était-ce là l'essentiel ? Le scénario est bien ficelé et l'histoire des plus passionnantes, mais le film est vite ennuyeux, l'action et les cascades, en dehors de quelques moments savoureux, répétitives et lassantes. 

Les acteurs... Parlons des acteurs.  Jake Gyllenhaal, jouant les princes cabotins, chien fou et immature, manque terriblement de charisme. En dehors de ses acrobaties et de ses mêches rebelles, il n'y a rien en lui qui ne soit plat et creux. Gemma Arterton, à la beauté indiscutable, est froide, bavarde et rapidement pénible avec ses superstitions et mièvreries. Ce couple infernal est d'ailleurs agaçant, à se lancer des piques ou se chamailler sans aucune tension amoureuse ou encore de séduction de part et d'autre. On connait évidemment d'avance l'issue idyllique de cette rencontre, mais rien ne les rend attachants, au contraire ... 

Seuls Ben Kingsley, acteur terrible et Alfred Molina, drôle et burlesque, apportent un peu de densité dans ce casting assez navrant et pour le coup sans exotisme.

Bref, Mike Newell, qui avait pourtant été aux manettes du formidable Donnie Brasco (1997), peut en faire des tonnes à l'issue d'une action poussive et linéaire, pétrie de manichéisme et de bons sentiments, il ne nous rattrape pas du gouffre d'ennui dans lequel on sombre doucement mais sûrement. Mais peut-être la qualité de Donnie Brasco tenait elle en grande partie aux acteurs (Paccino, Depp) et au scénario finement ciselé.

La seule audace du réalisateur est d'évoquer les armes de destructions massives mais, ici encore, le ton est tellement convenu et non subversif que l'on peut passer à travers.

Un film qui ne réussit qu'à calibrer son écran si ce n'était fait, et qui ne nous emmène nulle part si ce n'est au lit ...

 

Note : 2/5

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