21 février 2010
7
21
/02
/février
/2010
10:20
Réalisateur : Nicolas Saada
Distribution : Guillaume Canet, Géraldine Pailhas, Stephen Rea, Archie Panjabi, etc...
Durée : 1h39
Vincent, bagagiste à l'aéroport, se retrouve pris dans une affaire d'espionnage, à son insu, alors qu'il tentait de dépouiller la valise d'un diplomate contenant un explosif liquide hautement instable. Va commencer pour lui l'obligation de se racheter en gagnant le coeur de Claire pour infiltrer le réseau.
Espions, premier long métrage de Nicolas Saada, traduit une vision claire et un scénario précis pour un homme qui met à profit une longue expérience de critique aux cahiers du cinéma.
Le film est tout en subtilité et, même s'il n'est pas d'une grande originalité ou spectaculaire, il est simple et efficace. Saada souhaite clairement nous parler d'une histoire d'amour, une intrigue sentimentale sur fond de film d'espionnage sans qu'aucun des deux genres, cohabitant parfaitement ensemble, ne prenne le dessus.
En tant que grand cinéphile, il comprend qu'un bon scénario est la clé d'un film réussi.
Pour ce faire, aucune sophistication ou de déballage technologique, bien que traitant de la menace terroriste, on n'est pas dans la série 24h chrono. Espionnage et renseignement se déclinent ici à l'échelle humaine. Guillaume Canet n'est d'ailleurs pas Jack Bauer et son rôle d'individu embarqué dans une spirale qui le dépasse est tout à faire crédible. Il a d'ailleurs toujours brillé par son naturel et plus que jamais ici où il joue parfaitement le jeune impulsif, mais brillant et prétentieux, qui pense pouvoir gérer la situation mais se laisse vite rattraper par son inexpérience.
Géraldine Pailhas est sobre et belle, toute en émotions contenues.
Saada mise avant tout sur le lien complexe qui nait autour du mensonge et de la manipulation. Son grand talent est de tout effleurer sans jamais conclure ou d' élaborer de réel dénouement.
Le fait de situer l'action à Londres, plutôt que de laisser l'histoire sentimentale, comme de coutume, se passer à Paris, amène également beaucoup de fraîcheur.
Sur la forme, le film ressemble d'ailleurs beaucoup à Ne le dis à personne (2006), excellent thriller de Canet, avec une caméra nerveuse, mobile, toujours à l'affut de l'agitation urbaine.
Pour autant le film est assez lent, mais jamais ennuyeux, sobre, modeste et en même tant d'une grande classe.
Il ne cherche jamais à copier les films de genre, ne ressemble à aucun autre et nous laisse assez enthousiastes quant à la suite de la nouvelle carrière de Saada.
Ce dernier répond parfaitement à l'adage : on n'est jamais mieux servi que par soi même
Note : 3,5/5
Distribution : Guillaume Canet, Géraldine Pailhas, Stephen Rea, Archie Panjabi, etc...
Durée : 1h39
Vincent, bagagiste à l'aéroport, se retrouve pris dans une affaire d'espionnage, à son insu, alors qu'il tentait de dépouiller la valise d'un diplomate contenant un explosif liquide hautement instable. Va commencer pour lui l'obligation de se racheter en gagnant le coeur de Claire pour infiltrer le réseau.
Espions, premier long métrage de Nicolas Saada, traduit une vision claire et un scénario précis pour un homme qui met à profit une longue expérience de critique aux cahiers du cinéma.
Le film est tout en subtilité et, même s'il n'est pas d'une grande originalité ou spectaculaire, il est simple et efficace. Saada souhaite clairement nous parler d'une histoire d'amour, une intrigue sentimentale sur fond de film d'espionnage sans qu'aucun des deux genres, cohabitant parfaitement ensemble, ne prenne le dessus.
En tant que grand cinéphile, il comprend qu'un bon scénario est la clé d'un film réussi.
Pour ce faire, aucune sophistication ou de déballage technologique, bien que traitant de la menace terroriste, on n'est pas dans la série 24h chrono. Espionnage et renseignement se déclinent ici à l'échelle humaine. Guillaume Canet n'est d'ailleurs pas Jack Bauer et son rôle d'individu embarqué dans une spirale qui le dépasse est tout à faire crédible. Il a d'ailleurs toujours brillé par son naturel et plus que jamais ici où il joue parfaitement le jeune impulsif, mais brillant et prétentieux, qui pense pouvoir gérer la situation mais se laisse vite rattraper par son inexpérience.
Géraldine Pailhas est sobre et belle, toute en émotions contenues.
Saada mise avant tout sur le lien complexe qui nait autour du mensonge et de la manipulation. Son grand talent est de tout effleurer sans jamais conclure ou d' élaborer de réel dénouement.
Le fait de situer l'action à Londres, plutôt que de laisser l'histoire sentimentale, comme de coutume, se passer à Paris, amène également beaucoup de fraîcheur.
Sur la forme, le film ressemble d'ailleurs beaucoup à Ne le dis à personne (2006), excellent thriller de Canet, avec une caméra nerveuse, mobile, toujours à l'affut de l'agitation urbaine.
Pour autant le film est assez lent, mais jamais ennuyeux, sobre, modeste et en même tant d'une grande classe.
Il ne cherche jamais à copier les films de genre, ne ressemble à aucun autre et nous laisse assez enthousiastes quant à la suite de la nouvelle carrière de Saada.
Ce dernier répond parfaitement à l'adage : on n'est jamais mieux servi que par soi même
Note : 3,5/5