21 janvier 2010
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16:22
Réalisateur : David Lynch
Distribution : Sheryl Lee, Ray Wise, Kyle MacLachlan, Chris Isaak ...
Le film fait suite à la série culte, pour se concentrer sur la vie de Laura Palmer, sa mort et sa rédemption.
Impossible de ne pas évoquer la série Twin Peaks qui est, à mon sens, la plus grande de tous les temps si l'on excepte Le Prisonnier.
Point d'adrénaline ou de cliffhanger, qui rendent toutes les séries actuelles si addictives (même si beaucoup d'excellentes comme Dexter, Six Feet Under, In Treatment etc ...), mais un univers singulier laissant les genres se côtoyer, l'horreur et le kitch, le drame avec le burlesque. Une musique magnifique (Angelo Badalamenti, fidèle à Lynch), et une atmosphère particulière, onirique: des néons fébriles, du rouge intense, un nain se trémoussant sur un air swingue et racontant des choses qu'on ne comprend pas, bref le monde de David Lynch, artiste par excellence.
Ce qu'il a réalisé de meilleur dans sa filmographie quasi sans faille (avec l'incroyable Mulholland Drive).
Et surtout, les plus belles filles que l'on puisse contempler au cinéma ...
Malgré tout, la série se dégrade à la moitié, lorsque l'on découvre qui a tué Laura Palmer, et que Lynch s'en désintéresse clairement pour laisser la réalisation à d'autres. Ca devient du grand n'importe quoi, sans intérêt, mais n'entâchant en rien le talent et le génie de ce qu'a réalisé Lynch.
Alors on pourrait se questionner sur l'intérêt d'un film totalement opaque pour les profanes et inutile pour les autres d'autant que beaucoup des éléments, qui ont fait le charme de la série, sont absents : pas de Shérif Trumann et ses acolytes débiles, point d'hôtel du Grand Nord et de magnifique Audrey, pas de One-Eyed Jack's ou du bar Double R...
Finie la légèreté, Lynch se focalise sur la vie tragique et débauchée de Laura Palmer et se concentre sur sa mort.
Dale Cooper (MacLachlan) qui était quand même le pion central et passionnant de la série, personnage attachant, maniaque, philosophe, habité par le bouddhisme et complètement humain (la mort de Leland restant l'une des plus belles scènes que j'ai vues) est cruellement absent.
On pourrait considérer alors ce long métrage comme un gros teaser pour la série mais ce serait un peu rabaisser le talent de Lynch d'autant qu'il y accentue son style, ses visions, la violence qui habite Laura Palmer et que rien n'est à jeter au terme des 2h15 qui nous habitent et passent comme un souffle.
Une scène extraordinaire dans un bar, où la tension malsaine, soutenue par une musique musclée, est à son comble d'autant qu'elle génère tout ce qui en découlera dans la série (même si antérieure).
Et puis il y a Bob... La figure la plus terrifiante du cinéma.
Enfin cette rédemption de Laura Palmer, réalisée après la série, boucle le cycle avec une certaine sérénité...
Bref un film moins anecdotique qu'il n'y parait et même accessible aux néophytes ouverts d'esprit ...
Note : 3,5/5
Distribution : Sheryl Lee, Ray Wise, Kyle MacLachlan, Chris Isaak ...
Le film fait suite à la série culte, pour se concentrer sur la vie de Laura Palmer, sa mort et sa rédemption.
Impossible de ne pas évoquer la série Twin Peaks qui est, à mon sens, la plus grande de tous les temps si l'on excepte Le Prisonnier.
Point d'adrénaline ou de cliffhanger, qui rendent toutes les séries actuelles si addictives (même si beaucoup d'excellentes comme Dexter, Six Feet Under, In Treatment etc ...), mais un univers singulier laissant les genres se côtoyer, l'horreur et le kitch, le drame avec le burlesque. Une musique magnifique (Angelo Badalamenti, fidèle à Lynch), et une atmosphère particulière, onirique: des néons fébriles, du rouge intense, un nain se trémoussant sur un air swingue et racontant des choses qu'on ne comprend pas, bref le monde de David Lynch, artiste par excellence.
Ce qu'il a réalisé de meilleur dans sa filmographie quasi sans faille (avec l'incroyable Mulholland Drive).
Et surtout, les plus belles filles que l'on puisse contempler au cinéma ...
Malgré tout, la série se dégrade à la moitié, lorsque l'on découvre qui a tué Laura Palmer, et que Lynch s'en désintéresse clairement pour laisser la réalisation à d'autres. Ca devient du grand n'importe quoi, sans intérêt, mais n'entâchant en rien le talent et le génie de ce qu'a réalisé Lynch.
Alors on pourrait se questionner sur l'intérêt d'un film totalement opaque pour les profanes et inutile pour les autres d'autant que beaucoup des éléments, qui ont fait le charme de la série, sont absents : pas de Shérif Trumann et ses acolytes débiles, point d'hôtel du Grand Nord et de magnifique Audrey, pas de One-Eyed Jack's ou du bar Double R...
Finie la légèreté, Lynch se focalise sur la vie tragique et débauchée de Laura Palmer et se concentre sur sa mort.
Dale Cooper (MacLachlan) qui était quand même le pion central et passionnant de la série, personnage attachant, maniaque, philosophe, habité par le bouddhisme et complètement humain (la mort de Leland restant l'une des plus belles scènes que j'ai vues) est cruellement absent.
On pourrait considérer alors ce long métrage comme un gros teaser pour la série mais ce serait un peu rabaisser le talent de Lynch d'autant qu'il y accentue son style, ses visions, la violence qui habite Laura Palmer et que rien n'est à jeter au terme des 2h15 qui nous habitent et passent comme un souffle.
Une scène extraordinaire dans un bar, où la tension malsaine, soutenue par une musique musclée, est à son comble d'autant qu'elle génère tout ce qui en découlera dans la série (même si antérieure).
Et puis il y a Bob... La figure la plus terrifiante du cinéma.
Enfin cette rédemption de Laura Palmer, réalisée après la série, boucle le cycle avec une certaine sérénité...
Bref un film moins anecdotique qu'il n'y parait et même accessible aux néophytes ouverts d'esprit ...
Note : 3,5/5