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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 17:31

barfly


Réalisation : Barbet Schroeder

Distribution : Mickey Rourke, Faye Dunaway

Durée : 1h37

Film inspiré du scénario autobiographique de Charles Bukowski qui raconte sa vie de dépravé, sa difficulté à survivre, son errance dans les bars miteux ainsi que son amour pour une femme encore plus ravagée par la vie. Mickey Rourke joue le rôle du poète, alcoolique, sans attache qui se refuse même à une carrière d'écrivain pour lui préférer le chaos. Il finit par rencontrer Wanda qui ne lui donnera pas plus de dignité, mais plus d'humanité par son amour.

Barfly est un film particulier car s'il ne marque pas sur le coup, il laisse par contre une empreinte bien persistante tant au niveau des personnages que de l'atmosphère de débauche qu'il affiche.

Le début n'est pas particulièrement lent, mais on a du mal à rentrer dans la vie de cet écorché qui passe son temps à boire et à se battre.
Le film a du mal à décoller malgré la rencontre avec Faye Dunaway, magnifique actrice comme toujours.

Mickey Rourke arbore un rôle qui aurait pu lui convenir parfaitement, peut être même également autobiographique en laissant curieusement entrevoir ce qu'il va devenir. Il est assez troublant d'ailleurs qu'il se définisse dans le film comme un catcheur quand on sait que ce rôle permettra son retour dans The Wrestler (2008). Pourtant, étonnamment,  il arrive quand même à surjouer, à prendre constamment une attitude d'ours faussement poète et cabotine plus qu'il n'arrive à coller au personnage. Il ne s'en dégage ni d'ambivalence, ni de profondeur.

Le film n'arrive pas à rendre ce talent crédible. Hormis quelques vers, quelques phrases, la poèsie et la vision de l'écrivain sur sa vie ne sont pas vraiment présentes. Il ne suffit pas d'ajouter l'intrigue d'une éditrice qui découvre le talent de Rourcke, dont elle tombe amoureuse, pour donner de la profondeur au personnage qui nous lasse au final.

Par contre, et c'est certainement le plus passionnant dans le film, la relation qui naît entre les deux naufragés, les deux alcooliques qui illustrent tout leur talent à être ivrognes, permet de combler les carences, les maladresses en rendant ce couple touchant et vivant. L'ambiance des bars, nocturne et dépravée, rajoute beaucoup en réalisme et donne à ce couple improbable la possibilité d'exister.

Finalement rarement n'ont été aussi criantes les carences du cinéma à exprimer la psychologie d'un personnage lorsque l'on constate qu'un livre aurait été nettement supérieur pour raconter cette tranche de vie. 

Ne s'invente pas scénariste qui veut, aussi grand poète soit-il.

Note : 3/5
 
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